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Un contrat, deux contrats, quatre contrats

  • Photo du rédacteur: Carole
    Carole
  • 19 nov. 2016
  • 2 min de lecture

Le contrat d'édition est la dernière chose à laquelle pense un jeune auteur aspirant à être publié. Nous pensons surtout à réussir à se faire lire, passer l'étape du comité de lecteur, et éventuellement recevoir une acceptation de manuscrit. Le contrat est très, très loin. Pourtant, un book deal, à l'américaine, reste un business qui nécessite qu'on s'y intéresse une fois dans sa vie: quand on vous en donne un à signer.


Quand on se pose la question, les contrats d'édition semblent assez génériques. On trouve sur internet des articles qui donnent des chiffres assez similaires (ici et ici) et qui ne sont, dans la majorité, pas loin de la vérité. J'ai discuté avec quelques ami(e)s qui ont publié plusieurs romans chez différents éditeurs et leur retour était similaire. La règle des 8/10/12 s'applique à la plupart des auteurs. Pour la plupart des ami(e)s avec qui j'ai pu discuter, on reste sur 8% sur les droits d'auteur avant 10 000 exemplaires vendus, 10% entre 10 et 20 000, et 12% au delà de 20 000. Et soyons clairs, 20 000 exemplaires, cela veut déjà dire un gros succès en librairie.

La question de l'à-valoir me semble varier de maison à maison. Evidemment, personne ne donnera publiquement le montant de son à-valoir (moi incluse.) Il est de toute façon évident qu'on ne décide pas de devenir écrivain pour être millionaire. Tout au mieux, on peut espérer en vivre décemment. Mais comme pour de nombreuses professions artistiques, la sécurité est un mot qu'il faut mieux oublier en entrant dans l'appartement. On y vient pour la beauté, le décor, mais certainement pas pour l'argent. La plupart des écrivains, même publiés dans de belles maisons, ont un métier à côté car l'à-valoir n'est que rarement suffisant pour qu'un auteur puisse vivre un ou deux ans sans travailler à côté. Certains m'ont confié ne pas avoir reçu d'à-valoir pour leur premier roman, certains ont reçu des montants plutôt faibles (en dessous de 1 000€), certains plus.

Le meilleur conseil que j'ai reçu lors de la négociation de mon contrat était de rester moi-même et de ne pas hésiter à poser toutes les questions utiles. Personne ne vous jugera pour ignorer des pratiques auxquels vous n'êtes pas rodés, personne ne rétractera un contrat juste parce que vous avez posé une question et émis une réserve.


 
 
 
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© 2020 by Carole Llewellyn

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